THAILANDE - LAOS - VIETNAM



THAILANDE (25 MARS – 31 MARS) :




Le 25 mars, nous quittons le plancher des vaches, du moins celles sacrées de l’Inde et du Népal. Nous avions projeté d’aller au Tibet et en Chine mais il s’est avéré que ce n’était pas si facile et demandait beaucoup d’argent. La Chine est également un pays si vaste que simplement y rester un petit mois semblait ridicule. Nous nous y rendrons donc une autre fois, dans un autre tour du monde qui sait ? Nous avons donc pris l’avion pour la Thaïlande et sa capitale BANGKOK. Première impression, la chaleur : 35°C. Cette ville n’a rien à voir avec les autres villes que nous avons traversées. D’avion, nous avions déjà remarqué qu’elle avait été tracée au cordon. Dans la ville, une grosse circulation, des bouchons même, de grandes avenues, de grands immeubles : bureaux, centres commerciaux (on a même vu un CARREFOUR). Bref une ville très moderne et propre. Comme à Katmandou, il existe à Bangkok une avenue pour les touristes : Kao San. On y trouve tout et même plus : de la fausse carte d’étudiant aux faux diplômes, du dernier CD ROM sorti et déjà copié à la fausse carte de journaliste, on peut tout trouver à bon prix. Nous ne serons restés qu’une semaine en Thaïlande, dont 5 jours à Bangkok, le temps de faire le visa pour le Laos et d’apprécier cette ville. Ce premier contact avec ce premier pays d’Asie du Sud Est, nous a quelque peu chamboulé au début. Quoique la Thaïlande soit un pays très (trop !) touristique, très peu de personnes parle anglais et encore moins le français. Nous avons donc pas mal galéré pour trouver le bon bus et dans quel sens, il fallait le prendre. Une autre chose : nous sommes habitués depuis 9 mois à marchander et ici ils disent un prix et ont ne peut plus négocier . C’est presque reposant mais on a peur de se faire avoir. Il ne faut surtout pas hausser le ton, c’est perdre la face et ensuite vous ne valez même plus un regard.
A Bangkok, nous aurons découvert une population assez sportive et des sports nouveaux pour nous. Le TAKRO par exemple : C’est un sport national non seulement en Thaïlande mais dans les pays avoisinants. Il exige une souplesse et une sûreté des gestes qui en font un spectacle fort intéressant. Les membres des deux équipes rivales doivent chercher à mettre dans un panier haut placé un léger ballon de tiges de rotin tressés, sans le saisir dans la main. Le ballon est reçu par la tête, les épaules, les coudes, les poings, les genoux, les mollets et les plats de pied. Nous avons également vu une autre variante avec le même ballon, mais cette fois avec les règles du Volley. Les équipes sont composées de trois joueurs et de chaque côté le ballon ne doit être touché que trois fois mais peut-être touché trois fois de suite par le même joueur. Nous avons assisté a un cours d’Aérobic, qui est gratuit et qui se déroule tous les soirs en plein air. Là des centaines de Thaïlandaises se retrouvent sur les pelouses et reproduisent les gestes de la très charmante monitrice. Je voulais également voir un match de boxe Thaï ou j’ai réussi à traîner Rachel. Nous avons assisté à trois combats et le dernier nous restera en mémoire. Un vrai scénario à la Rocky. Premier round et deuxième round, un Thaïlandais blond décoloré se prend une sérieuse pâté. Troisième round, renversement de situation : le blond, l’arcade éclatée, pissant le sang met sauvagement son adversaire chaos sous les cris des parieurs.



Rachel est dégoûtée de cette barbarie…moi cela m’amuse et cette boxe fait partie de leur culture alors… Sur la grande place Sanam Luang, qui est en fait un immense terrain en herbe, nous aurons vu dans le ciel et à terre des centaines de cerf-volant. Nous y avons vu également des chorégraphies de combats de sabre. Pour les combats de coqs, désolés, là nous n’avons pas donné nous avons déjà assez vu de Pokémon comme ça ! A part le sport, il y a bien d’autres choses a voir à Bangkok. Il y a par exemple les très jolies WAT, les temples bouddhistes, rien à voir avec les temples Indiens Népalais, où Tibétains. On y voit d’immenses statues dorées de Bouddha et autres statues. Les toits des temples eux aussi sont dorés et ont la forme de nos Buffalo Grill (désolé pour la comparaison, j’ai rien trouvé de mieux). Les temples sont très grands et nombreux. Nous verrons bien sûr beaucoup de moines tout d’orange vêtu, le crâne rasé. Tiens cela me donne une idée, c’est vrai qu’avec la chaleur qu’il fait, je perdrai bien mes cheveux. A voir.

Deux choses nous ont surpris :

La première était de voir des garçons-filles, c’est-à-dire des garçons se donnant l’apparence de fille. Nous en avons vu souvent et ce qui est remarquable c’est qu’ils sont très bien acceptés par la société. La seconde chose, elle, est par contre assez épouvantable. Nous avons en effet croisé pas mal d’homme occidentaux (pas beaux) accompagnés de jeunes thaïlandaises. Ce tourisme sexuel nous a scandalisé ! ! ! dure réalité que de voir ce que l’argent peut faire ! Nous aurons utilisé pas mal de moyens de transport en Thaïlande : bus, moto-taxi, barque pour un marché flottant, le métro de Bangkok, camion-bus et pour finir le train pour nous rendre à la frontière du Laos. Les routes sont très belles et les moyens de transports rapides, cela change de l’Inde et du Népal. Par contre les routes du Laos promettent de longues heures de mal de dos…

LAOS

31 mars – 24 avril :

LE NORD

Le 31 mars nous franchissons donc la frontière Thaïlande-Laos. Cette frontière, qui délimitait autrefois l’Indochine, n’est autre que le fameux fleuve Mékong que nous traversons à bord d’une simple barque. Nous voilà à Huay Xay où nous trouvons une guest-house « ici, on parle français ». Nous sommes accueillis par un petit vieux tout rabougri qui parle effectivement français. (Il nous demande même si nous avons quelques livres de grammaire ou conjugaison à lui donner !) Serait-ce plus facile de voyager au Laos qu’en Thaïlande ? Nous le verrons… Ne sachant comment faire passer le temps, David s’arrête chez un coiffeur et se fait raser la barbe puis la tête, à la mode « moine bouddhiste ».
Une petite photo de 1er avril pour sa maman : elle devrait être ravie ! De Huay Xay, nous devons rejoindre Luang Nam Tha, située seulement à 200 km. Nous mettrons 10 h ! Eh oui, les routes (si on peut appeler ça des routes…) sont couvertes de trous et de bosses et nous devons même plusieurs fois traverser des ruisseaux qui barrent le passage. Nous crevons une fois et devons nous arrêter encore pour réparer une roue avec de simples morceaux de branche taillés au couteau… Il faut dire qu’au lieu de huit passagers, nous sommes 11 à l’arrière du Pick-up, sans oublier les bagages. Une bâche recouvre nos têtes mais cela ne nous empêche pas de recevoir de la poussière rouge dans les yeux. Pas très confortable mais ça rapproche les voyageurs, mélange d’Anglais, d’Américains, d’Irlandais et de Français. Nous qui pensions trouver un Laos moins touristique, c’est loupé !



De Luang Nam Tha, nous filons directement à Muang Sing où nous resterons 5 jours, histoire de nous poser et d’essayer de connaître un peu plus les Laotiens. Cette petite ville, organisée autour d’une unique rue principale, est connue pour son marché où les habitants de villages de différentes ethnies viennent vendre leurs produits. C’est donc l’occasion pour nous de découvrir les coiffes décorées d’argent des femmes Akha, ou les vestes à boa rouge des femmes Mien. Quelques chinois (la frontière n’étant qu’à deux kilomètres) viennent aussi faire leurs achats, casquette verte sur la tête. Nous visiterons également quelques villages des environs, tantôt à pied, tantôt à vélo et chaque fois, nous serons inviter à partager le thé, le lao lao (alcool de riz), qui nous étouffe à chaque gorgée, et même l’opium mais ça, ça ne nous dit rien. Il suffit de voir le teint verdâtre des hommes qui fument pour en être dégoûté ! Malheureusement, la barrière de la langue est là : malgré nos quelques mots de laotien et les quelques mots d’anglais et parfois de français de nos interlocuteurs, nous ne pouvons pas vraiment discuter. C’est assez frustrant. Nous aurons tout de même eu droit à « s’il vous plait, Monsieur, pouvez-vous signer mon carnet de notes ? », seule phrase dont se souvenait un Thaï d’une bonne soixantaine d’année. Souvenir de la colonisation…
Perdus aux cœurs des rizières (malheureusement sèches à cette époque) ou entourée d’une forêt dense, les villages ne consistent parfois qu’en une dizaine de maisons sur pilotis presque entièrement construites en bambou. On aperçoit de nombreux métiers à tisser sur lesquels les villageoises fabriquent de magnifiques écharpes colorées. Des troupeaux de buffles se prélassent dans l’eau boueuse tandis que les enfants s’amusent dans le ruisseau où leurs mères se lavent ou viennent faire leur lessive entre copines. La vie semble paisible et joyeuse à la fois, malgré la pauvreté. Des montagnes de pastèques bordent les routes et à la récréation, les écoliers s’en régalent goulûment.

DESCENTE DU MEKONG :

On nous avait tellement vanté les croisières sur ce fleuve que, comme c’est le cas pour les films dont on entend trop de bien avant de les voir, nous avons trouvé que c’était plutôt moyen et un peu monotone. Bon, c’est vrai qu’il y a quelques belles collines couvertes de forêt, de beaux blocs de roches aux formes étranges, une lumière un peu irréelle à cause de la brume, des petits villages de pêcheurs qui surplombent les rives de sable clair… Mais au bout de 8 h, on est bien content de poser pied à terre.

FETE DE L’EAU A LUANG PRABANG

POUR LE PASSAGE A L’AN 2544 !



Mercredi 11 avril, nous débarquons à Luang Prabang et passons près d’une heure à marcher. Partout on nous dit que c’est complet (les gens ont réservé pour plusieurs jours) ou bien on nous demande de payer un prix fou sous prétexte que c’est une période « très spéciale ». Mais nous nous en sortons plutôt bien et trouvons une chambre à un prix raisonnable. En effet, il y a du monde dans les rues, notamment de nombreux voyageurs comme nous. Le 12, les enfants et les jeunes du coin commencent à mettre de l’ambiance en aspergeant les passants avec leurs pistolets à eau, des seaux ou encore un tuyau d’arrosage. Nous devons protéger l’appareil photo avec un sac en plastique et traverser la rue toutes les cinq minutes pour essayer d’échapper aux agresseurs ! Mais ils sont décidément partout et nous nous retrouverons trempés de la tête au pied. Les choses sérieuses ne débutent que le 13 (un vendredi ! Aïe, aïe, aïe ! Ça porte malheur…). Toute la matinée, la rue principale est transformée en foire : tout s’achète et tout se vend, même des petits oiseaux en cage destinés à être libérés l’après-midi même (ouf !...). Les gens se promènent dans leurs beaux habits tout neufs et les enfants tentent leur chance à la pêche à la ligne ou à la loterie pour essayer de gagner un sachet de bonbons ou encore de lessive… L’après-midi, les plus fêtards traversent le Mékong en barque et sur la plage, les uns construisent des petits stupas en sable où il piquent des banderoles en papier ornées de peintures de bouddhas et d’animaux colorés, pendant que les autres se lancent de l’eau, de la farine ou de la poudre rouge dans une joyeuse pagaille. Ensuite, tout le monde se met à manger, boire, danser et chanter dans la bonne humeur générale. On nous invite à trinquer à la bière laotienne en grignotant des dés de graisse de porc grillée. Impossible de refuser… La journée se termine sur l’autre rive, au cœur de la ville, pour un concert en plein air plutôt calme… C’est que la journée a été longue et bien arrosée ! Le lendemain (c’est-à-dire le 14, n’est-ce pas ?), tout le monde remet ses beaux habits pour un défilé un peu particulier à nos yeux. Eh oui, non seulement on voit passer de jolies jeunes laotiennes en tenue traditionnelle et toutes maquillées, mais c’est surtout le défilé des moines des différents monastères de la ville et le « jeu » consiste à leur lancer de l’eau lorsqu’ils passent ! Il doit y avoir une signification religieuse à ce geste mais au premier abord, c’est plutôt étonnant. Quant au clou du spectacle, il nous déçoit un peu : au lieu d’un éléphant vivant, Miss Luang Prabang n’a pour monture qu’un buffle en papier mâché posé sur un petit camion. Heureusement, il y a aussi quelques hommes masqués et des petits groupes de musiciens et chanteurs improvisés à la suite du cortège. La fête continue dans les monastères, les cafés et les maisons des uns et des autres, toujours aussi enjoué. David passera d’ailleurs l’après-midi et la soirée à se faire inviter à droite à gauche pendant que moi (Rachel, quoi !), je resterai couchée avec une bonne fièvre et une toux carabinée (4 jours trempée, je n’ai pas supporté). Vive Pü Mai Lao (c’est-à-dire le Nouvel An Laotien) ! -Dimanche 15, petite pause : juste le même défilé en sens inverse pour rapporter une statue de Bouddha (enfin c’est ce qu’on nous a dit en tout cas…) et bien sûr toujours plus de batailles d’eau à chaque coin de rue. Et pour finir, le 16 au matin, 1er jour de la nouvelle année (2544 !), Tout les bouddhistes vont faire une visite au monastère pour verser un peu d’eau sur la statue de Bouddha et faire des offrandres. Mais ça, nous l’avons malheureusement loupé : on nous l’a dit trop tard…

DE VIENTIANE AU VIETNAM

Nous devons faire étape à Vientiane pour faire faire notre visa pour le Vietnam : 55 dollars chacun et trois jours de délais. Nous en profitons pour passer un après-midi à la piscine municipale (mais l’eau est tellement chaude qu’elle nous rafraîchit à peine), visiter un parc contenant des dizaines de statues bouddhistes et hindouistes parfois gigantesques et nous profitons surtout de la très bonne bibliothèque du centre de langue française pour nous informer et nous détendre à l’abri de la chaleur… David aura quand même réussi à courir le long du Mékong avec ses chaussures toutes neuves : une belle suée à l’arrivée mais qu’est-ce que ça fait du bien de refaire un peu de sport ! Nous reprenons ensuite notre route vers le Vietnam avec une escale de trois jours dans un village situé sur une rive de la rivière Nam Kading. Nous y rencontrons un jeune laotien qui parle très bien anglais (incroyable !) et qui est enchanté de nous faire découvrir le coin. Nous passerons même une nuit chez lui et suivrons le rythme local (lever de bonne heure, riz gluant à tous les repas, dîner à 18 h et coucher tôt) mais…une journée seulement ! Avant de nous accueillir, notre ami Linthong prend soin de demander l’autorisation au chef du village qui, heureusement pour nous, accepte, chargeant Linthong de s’occuper de nous comme il faut. Ça ne rigole pas.

VIETNAM
24 avril au …



Nous revoici à l’arrière d’un camion-bus plus ou moins bien installés. Après 5 h d’une affreuse conduite, nous voici à la frontière Laos-Vietnam situé en haut d’un col. La sortie du Laos se passe sans problème. « WELCOME TO VIETNAM » est marqué sur le panneau d’entrée. Nous tendons les passeports et là on nous envoie dans un bureau, puis dans un autre, puis encore dans un autre…SIX BUREAUX en tout : celui de la douane qui fait vider nos sacs par terre et qui sniffe notre poudre à Custard. Celui qui nous tamponne nos passeports : nous avions payé notre visa 55 dollars pour un mois et voilà qu’à la frontière on ne nous donne que quinze jours ! c’est le plus cher des visas que nous ayons acheté pendant le voyage. Les tracas ne sont pas fini, on nous demande deux dollars de backchich. Très calmement, nous leur disons que le visa est déjà très cher pour nous et que nous ne payerons pas de backchich. Au bout de 10 minutes on nous rend nos passeports. Dernière halte au service de quarantaine. C’est simple, il suffit de payer 2 000 dong (1FF) chacun et l’on nous remet un joli ticket. C’est du n’importe quoi ! Bienvenue au Vietnam ! C’était la première fois qu’on nous demandait des backchichs puisse être la dernière… Nous voilà lâchés au Vietnam, il faut maintenant trouver un véhicule qui puisse nous amener à la ville de Vinh, située à 100 kms. Là, commence un drôle de jeu : un minibus veut bien nous emmener mais pour 45 dollars, une fortune. Nous ne voulons pas payer si cher aussi filons nous à pied, suivis du minibus. Nous marcherons bien 3 kms tout en étant suivis. Le minibus nous arrête régulièrement et baisse son prix par tranche de 5 dollars. Rendus à 15 dollars, nous acceptons tout en sachant que l’on paie deux, trois fois le vrai prix. Nous montons dans le minibus et quelle n’est pas notre surprise que de le voir faire demi-tour et retourner à la frontière . Nous revoyons défiler la route que nous avions faite avec nos lourds sacs à dos. A la frontière, s’engouffrent des vietnamiens et nous voilà partis pour Vinh. A Vinh nous ne resterons qu’une nuit. Les hôtels se payent en dollars et il faut laisser son passeport au manager de l’hôtel, communisme oblige. Eh oui, des policiers viennent souvent voir quels touristes sont présents. Le lendemain, nous partons pour la capitale Hanoï. A peine 300 kms, mais 6 heures de bus. Les routes sont bordées de rizières. Fini le sarong (sorte de jupe droite) des laotiennes ; ici les femmes sont en pantalon et portent le chapeau conique. Les hommes aussi portent un chapeau, un chapeau vert style chapeau colonial. Le temps n’est pas au plus beau. Temps couvert, on ne voit pas le soleil mais il fait bien chaud.

HANOI

Quand nous entrons dans cette ville, nous découvrons une ville plutôt rouge : le rouge du communisme. Nous avions déjà vu plusieurs fois le drapeau rouge où figure la faucille et le marteau au Laos, mais au Vietnam, il est encore plus présent. Nous irons faire quelques visites d’ailleurs pour comprendre un peu mieux le communisme vietnamien. Notre première visite sera le mausolée d’Hochiminh. Comme Lénine, Staline et Mao, Hochiminh n’a ni été enterré, ni incinéré mais repose dans un grand mausolée où chacun peut venir le voir. Par quelques procédés, il a été conservé (en fin d’année, il retourne en Russie pour quelques retouches). Telle la belle au bois dormant, Hochiminh est allongé dans son cercueil de verre. Il n’est pas seul : plusieurs gardes dans leur bel apparat veillent sur lui. Nous devons défiler le plus sérieusement possible et les gardes ne plaisantent pas : les mains dans les poches, le chapeau, les lunettes de soleil, l’appareil photo, le short sont interdits. Etrange vision que de voir une personne conservée comme cela. Du Mausolée, nous passons au musée d’Hochiminh. Superbe musée, très bien fourni et très moderne. Y est représentée la vie d’Hochiminh, du communisme et l’histoire du Vietnam. Quand on lit les citations d’Hochiminh, on aurait envie de croire au communisme. Les idées développées sont magnifiques, on se demande pourquoi cela n’a pas marché et surtout on se questionne sur toutes les répressions que le communisme a entrainées aussi bien au Vietnam, qu’en Chine, qu’en URSS. Des milliers de morts… Nous avons retenu une phrase d’Hochiminh : selon la constitution française « Tous les hommes sont égaux », alors pourquoi les français sont-ils venus au Vietnam en se disant supérieur ? Est-ce que l’égalité entre les hommes n’implique pas celle entre les peuples ? Ce que nous aurons senti du communisme : le fait de laisser son passeport à l’hôtel, l’interdiction de dormir chez des vietnamiens, des hôtels spécialement pour touristes, le courrier et les colis inspectés…

ESPERANTO




Alors que nous avions plusieurs contacts d’espérantistes au Vietnam, aucun n’a eu le droit de nous héberger. Non qu’ils ne le veuillent pas, mais ils devaient demander une autorisation spéciale, très difficile à obtenir et ont leur a refusé. C’est mieux pour l’Etat que le touriste paye son hôtel et ne se rapproche pas trop de sa population. Le club d’Hanoï nous aura invité un samedi après-midi dans ses locaux où nous aurons pu présenter notre projet et quelques photos. On nous a offert quelques cadeaux souvenirs du club. Nous avons également assisté à la remise de diplômes de jeunes espérantistes. Hanoï ne compte pas moins que 400 espérantistes. Nous leur avons chanté une chanson en espéranto et là un espérantiste a voulu nous embaucher pour venir chanter dans un centre de formation pour handicapés. Zut cela tombe mal, ce jour là nous devons être à la Baie d’Halong.



Le dimanche nous avons été invités chez une espérantiste pour la matinée. Le but : entendre Rachel faire du piano. Bien que cela fasse un bon moment que ses doigts n’avaient pas touché un clavier, elle s’en est pas mal sorti. Nous sommes également invités par le club d’espérantiste de Hochiminh, que nous devrions rencontrer le 6 mai. Nous y rencontrerons également Véronique et Boris, deux français qui eux aussi font un tour du monde avec dans leur bagage l’espéranto. Nous vous en parlerons d’avantage la prochaine fois.

DERNIERE MINUTE

Nous sommes le 2 mai et sommes à la Baie d’Halong. Nous venons de consulter Internet et venons de découvrir que LOLA est née le 30 avril. Emotion, Joie, Tristesse que d’être si loin. David est tonton. C’est Génial ! Surtout quand les transports ne sont pas très confortables, circulent sur des routes défoncées et que les trajets durent plus de 10h ! ! ! Nous devons donc souvent passer des journées à nous reposer pour que notre corps reprenne des forces. C’est très important si nous voulons continuer notre voyage dans de bonnes conditions. Est-ce que vous êtes pressés de rentrer en France ? Parfois, nous aurions bien envie de venir passer le week-end avec notre famille ou nos amis. Nous nous demandons ce qu’ils sont en train de faire pendant que nous mangeons nos nems sur le bord d’un trottoir… Mais heureusement, nous recevons souvent des messages par Internet et nous savons qu’à notre retour, nous reverrons tout le monde. En attendant, nous sommes bien contents de profiter de notre voyage et pour un jour de mal du pays, il y en a un bon nombre qui se passent dans la bonne humeur.