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VIETNAM - CAMBODGE - THAILANDE - MALAISIE - SINGAPOUR



Fin de séjour au VIETNAM

1er mai au 8 mai (ça ne vous dit rien ces deux dates ?)



LA BAIE D’ALONG

Pour ceux qui n’auraient plus souvenir du dernier épisode, nous sommes entrés au Vietnam le 24 avril (sous la pluie d’ailleurs) et sommes directement montés à Hanoï, la capitale, pour y rencontrer quelques espérantiste. Après cette étape citadine, nous nous sommes embarqués pour une excursion organisée de 3 jours à la Baie d’Halong. Vous savez, ces gigantesques rochers entre lesquels ont naviguent lentement sur la Mer de Chine sous un ciel brumeux et vif à la fois…Eh bien, nous, c’est là que nous avons passé la fête du travail ! Pas mal mais…un peu monotone quand même. Heureusement que l’on croise des villages flottants (sur de simples plates-formes soutenues par des bidons en plastique) et des barques de pêcheurs. Nous avons passé les deux nuits de ce séjour sur l’île de Cat Ba dans une chambre avec salle de bain personnelle et même télévision (dommage qu’il n’y ait eu que les chaînes vietnamiennes !) : ça nous a changé de la chambre humide et sans fenêtre d’Hanoï. Pourtant, nous avons dû encore une fois conclure que les voyages organisés ne sont pas faits pour nous. Nous sommes trop indépendants et nous avons horreur qu’on essaie de nous forcer la main : Une fois, c’est la pause dans un magasin de souvenirs, ensuite ont nous propose d’aller visiter un lieu supplémentaire (avec entrée payante évidemment) et nous voilà obligés d’attendre une heure les quelques touristes qui se laissent tenter… D’ailleurs, nous n’aurons pas été les seuls à grogner nous avons en effet passé ces jours en compagnie d’une famille française très sympathique qui regrettait aussi son choix. Heureusement, nous nous sommes consolés mutuellement en sirotant une boisson fraîche à la terrasse d’un café avec vue sur les bateaux de pêche multicolores qui nous rappelaient l’Ile d’Yeu ou Belle-île-en-mer…Ah, la France !

HANOÏ - HOCHIMINH VILLE : 46H DE BUS. NOTRE RECORD !

A peine entrés de la Baie d’Along, nous avons enchaîné, le soir même, sur notre plus long voyage en bus depuis les 10 derniers mois. Nous avons en effet passé deux jours et deux nuits dans cinq bus différents pour parcourir les 1700 km qui séparent les deux villes principales du Vietnam avec seulement quelques pauses de 15 minutes à 3 heures. En général, les voyageurs achètent plutôt un billet qui leur permet de s’arrêter le temps qu’ils veulent, à chaque étape. Pour profiter des magnifiques plages de sable blanc, c’est sûrement mieux effectivement, mais nous, avec notre permission de 15 jours (au lieu d’un mois prévu par le visa) accordée à la frontière, il n’y avait pas trop le choix… Et puis, finalement, nous sommes arrivés sains, saufs et justes un peu fatigués ! D’ailleurs, après un dîner rapide, une longue douche et une bonne lessive (encore un record : celui des vêtements les plus sales !), nous étions couchés à 20h et avons dû nous endormir dans les 10 secondes suivantes. Quel plaisir de se retrouver en position horizontale et de ne pas sauter à cause des trous dans la route…

WEEK-END RENCONTRE A HOCHIMINH VILLE :

Dés le lendemain de notre arrivée tardive, deux charmantes Viêtnamiennes parlant espéranto sont venues nous chercher à 7h sur leur mobylette.



Nous avions rendez-vous avec les membres de leur club et par la même occasion, nous allions enfin voir Boris et Véronique en chair et en os, après plusieurs mois de correspondance par courriel. Ces deux Français sont en effet partis pour un voyage d’un an, utilisent eux aussi l’espéranto et comme ils ont commencé par l’Afrique et l’Amérique du Sud, nous avons pu échanger des conseils pour la suite de nos voyages respectifs. Nous avons donc passé deux jours avec eux, pris en main par les espérantistes d’Ho Chi Minh Ville qui nous ont fait découvrir leur ville, leur nourriture et même leur vin, dans la bonne humeur générale. Ils sont allés jusqu’à organiser une journée à la mer où nous sommes partis en minibus tous ensemble à 5h (oui, oui, 5h du matin). Autant dire que nous avons fini notre séjour au Vietnam sur les rotules mais bien contents.





BREF APERCU DU CAMBODGE : 8 MAI AU 15 MAI 2001

Le Cambodge n’était pas sur notre route en principe, mais l’appel d’Angor a été plus fort que tout.



Encore un rêve que j’(David) avais en tête, encore un rêve que j’ai pu réaliser. Nous nous sommes juste un peu rallongés pour traverser dans sa longueur ce pays. Rien que 600 kms, ce n’est rien. Non détrompez-vous ? Ces 600 kms ont été les pires que nous avons enduré : 600 kms de nid d’Autruche et de dos d’éléphant, des routes qui ne sont parfois que des sentiers, des ponts emportés par la mousson de l’année passée qui nous oblige à passer dans les lits de rivière à sec ou dans des champs tout boueux. Bref ce ne fait pas une partie de plaisir. A cela s’ajoute la poussière rouge qui rentre dans les bus qui vous salie et vous fait éternuer… Impossible de fermer l’œil sur ces routes callouiteuses. Seuls des amis japonais qui ont fait au moins 1000 kms avec nous depuis le Vietnam, ont pu s’endormir. Ceci aussi est un signe que nous avons voyagé rapidement. Oui, voyager au rythme japonais signifie que notre tour du monde aurait pu être effectué en …5 mois.

REVENONS-EN A ANGKOR :

A peine sommes-nous débarqué du minibus Phnom Penh - Siem Reap que l’on nous propose des tours pour visiter ANGKOR. « Attendez les gars, nous sommes crevés nous verrons demain ». En soirée tout de même nous faisons la connaissance de Nara, un jeune Cambodgien parlant bien le Français et qui emmène souvent des touristes sur sa mobylette moyennant Dollars. Le petit homme nous parle de manière alléchante et nous nous laissons séduire. Nous optons donc de rester dans le site d’ANGKOR, 3 jours, même si nous devons payer 40 Dollars (300 F) chacun. De plus il faudra régler à Nara 24 Dollars pour que nous puissions nous déplacer à 3 sur sa mobylette pendant ces 3 jours. Cela est un peu dur mais nous nous offrons ce plaisir.

TROIS JOURS DE VISITE

Premier jour de visite :
Nous partons dés 5 heures du matin pour admirer le lever du soleil sur ANGKOR. Nous sommes tous 3 sur la mobylette. Tout le monde se déplace ainsi au Cambodge. Nous croisons des familles : les parents et les deux enfants tous 4 sur la mobylette. Pas de casque, les mobylettes ne vont pas très vite. 5 heures du mat, donc, notre chauffeur évite les flaques d’eau, la veille il a beaucoup plu, début de la mousson. Tout va bien jusqu’au moment où une autre mobylette avec deux passagers nous rentre dedans. Nous sommes tous les 5 par terre, pas trop de mal : juste pour ma part un coude et une main en sang et douleur au genou gauche qui s’est pris l’autre mobylette. Les autres n’ont pas grand chose ; tant mieux. Retour donc à l’hôtel pour me faire désinfecter par l’infirmière Rachel. Je croise le patron et je lui dis que ce n’est pas la faute de Nara.




Nous repartons voir le site mais quelque chose a changé avec Nara, il croit que j’ai dit de mauvaise chose à son patron et boude tel un enfant. Nous continuons ainsi la journée. Le lendemain, Nara boude toujours et ne veut plus rien nous expliquer. Nous ne sommes pas content nous nous énervons. Résultat, il nous plante là et nous continuerons toute la journée en stop : rencontres très sympathique. Le troisième jour, nous louerons des vélos et passerons une très agréable journée.

EN FAIT QU’EST-CE QUE C’EST ANGKOR !

ANGKOR, c’est tout un site où se trouvent des temples hindous et bouddhistes érigés entre le 9ème siècle et le 14ème siècle. Il y a une quinzaine de temples qui sont encore plus ou moins debout. Beaucoup d’ailleurs ont été rebâti pierre par pierre… Un travail titanesque. D’autres sont en cours de restauration, divers gouvernements étrangers mettent la main à la pâte : la Chine, l’Allemagne, la France…Cocorico. Parmi les temples : citons Bayon, le temple aux énormes têtes. Ou que l’on se trouve dans ce temple, nous sommes regardés par 3, 4 têtes. Ces têtes sculptées dans de gros blocs de pierre représente un mélange du roi de l’époque et de Bouddha. Visage souriant et reposant. Ce temple est vraiment magnifique. (Mon préféré). Le temple de Ta Prohm lui est fameux pour ces fromagers, arbres aux énormes racines. Plusieurs fromagers supplantent des murs et des chapelles du temples. Magie de la nature qui amène une beauté supplémentaire à Ta Prohm. Le troisième temple qui nous a le plus subjugué est le temple de Bantey Sray, célèbre pour ses sculptures hindoues d’une très grande finesse et précision.



Enfin, n’oublions pas ANGKOR WAT et ses bas reliefs qui est le faire-valoir de ce site. Les bas reliefs sont tels de grande bande dessinée inscrites sur le mur : représentation de scène de la vie passée (guerre, travaux des champs, us et coutumes…). Nous n’aurons pas du tout été déçu de notre petit crochet. Pour nous le Cambodge ne s’est réduit qu’à Angkor, et nous sommes plus ou moins passé à côté de la population. Nous aurons eut droit tout de même à de généreux sourires. Encore un pays où il faudrait prendre du temps… Ces derniers temps nous avons été un peu trop boulimique : La Baie d’Along et Angkor, deux merveilles du monde en 10 jours, cela fait beaucoup. Juré, nous allons prendre d’avantage notre temps.

PASSAGE ECLAIR EN THAILANDE (15 mai - 19 mai 2001)

Nous avons bouclé la boucle : Thaïlande - Laos - Vietnam - Cambodge, mais notre grande boucle autour du monde elle n’est pas encore bouclée. Retour à Bangkok obligé avant de redescendre vers la Malaisie. Nous en profitons pour réparer notre appareil photo qui se rembobine depuis 3 pellicules à la 18ème photo sur 36. On nous parle de deux semaines. On insiste et voilà en une heure l’affaire est réglée. Ouf ! je vais pouvoir continuer à faire des diapositives de notre voyage.
Nous en profitons également pour faire le tour des agences de voyage et nous renseigner pour aller en Australie et aux USA. Pour seulement 275 dollars, nous pouvons avoir un ticket aller. Le hic, c’est que les USA exigent un billet Aller-Retour ou bien un billet prouvant que l’on continue notre voyage. Connaissant quelqu’un à Los Angeles (Laure Bossé, ex St-Herblonnaise), nous allons essayer d’obtenir un billet USA-Mexique…Affaire à suivre… A Bangkok, rien de spécial. Nous nous sommes encore retrouvé dans des bus climatisés où il fait horriblement froid. J’ai même dû m’enrouler dans les rideaux du bus, alors que Rachel s’enveloppait de son Cramas (foulard Cambodgien). Cela ne serait pas trop grave si nous n’étions pas constamment dans des bouchons. C’est ça le modernisme : une personne par voiture !
De Bangkok nous avons pris un train pour la frontière avec la Malaisie : 18 h qui dit mieux. Nous avons pu dormir c’est déjà çà. En entrant dans notre wagon, nous remarquons une chose, les foulards des musulmanes… Eh oui la Malaisie a une forte proportion de musulman.

MALAISIE : Quelques jours à Penang (19 au 25 mai)

Après le rythme un peu fou des deux derniers mois, nous profitons de notre halte chez un Hong-Kongais espérantophone qui vit sur l’île de Penang pour faire le point. Faut-il se donner quelques semaines pour découvrir un peu la Malaisie et/ou l’Indonésie ou partir directement en Australie ? Nous choisissons la deuxième solution car les distances à parcourir en Australie sont immenses et nous en avons marre de courir. Nous achetons donc notre billet au départ de Singapour (c'est moins cher) et profitons des quelques jours qui nous restent pour nous reposer, savourer les lettres envoyées chez notre hôte par nos familles et quelques amis… L’île de Penang et plus particulièrement la ville de Georgetown nous séduisent par l’atmosphère paisible des vieux quartiers où la population ( souriante et agréable) est un mélange d’Indiens du sud, de Chinois et de Malaisiens.

Le contraste avec les quartiers modernes aux hautes tours de verre, centres commerciaux et immeubles en tous genres rend cette ville très intéressante. D’autant plus que vue la population très variée, on peut visiter de nombreuses mosquées, des temples hindous multicolores et des temples bouddhistes chinois très sculptés et décorés eux aussi. Le plus amusant est de voir des femmes musulmanes voilées discuter avec leur copine hindoue en sari ou encore de croiser un barbu sikh au turban coloré au guidon de sa mobylette. A propos de mobylette, savez-vous pourquoi il est recommandé de mettre sa veste « a l’envers » (c’est-à-dire de mettre le dos devant) quand on se déplace ainsi ? Eh bien, tout Malaisien vous dira que c’est pour se protéger du vent qui apporte avec lui toutes sortes de maladies !

SINGAPOUR (25 et 26 mai 2001)

Singapour, c’est une île, une ville et aussi un pays. Un pays très moderne où les buildings poussent comme des champignons. C’est aussi le pays des amendes : interdiction formelle de posséder des chewing-gums, de marcher en dehors des clous, de jeter un papier par terre, de cracher sur la voie publique… Nous sommes vraiment dans le pays de Big Brother, vous savez un pays où l’on a l’impression que l’on ait toujours observés. Ce concept fait d’ailleurs fureur en Occident : qui n’a jamais regardé Loft Story ou Survivor ? Allez, Avouez ! Ce pays n’est pour nous qu’un transit, un transit un peu cher : 50 francs par personne en dortoir. Elle est loin la chambre à 10 francs d’Inde. Comme à Penang, se croisent Musulmans, Indous, Bouddhistes. Une population très hétérogène et un rien consommateur. En effet, ici il semble que la possession soit un des buts de la vie. Nous aurons tout de même aimé nous balader dans cette ville très verte ou building et nature se côtoient en belle harmonie. Ce carnet de route aura été réalisé presque entièrement dans l’immense aéroport de Singapour.




REMARQUES EN VRAC A PROPOS DU VIETNAM<br>
Le Vietnam était prévu sur notre itinéraire dès le début et pourtant nous avons failli ne pas y aller. En effet, en Thaïlande et au Laos, nous avons discuté avec de nombreux touristes qui nous déconseillaient ce pays, expliquant que les Vietnamiens sont assez agressifs dans leurs rapports avec les étrangers et que tout est fait pour que les voyageurs visitent les mêmes lieux, en groupe de préférence, et surtout pour qu’ils ne cherchent pas trop à s’intégrer à la population. Nous avons effectivement senti cela et nous avons fait une overdose de marchandage (peut-être aussi parce que ça fait presque dix mois que nous voyageons dans des pays où dès que le vendeur aperçoit notre peau claire, il indique un prix supérieur au réel prix). D’autant plus que pour toutes les entrées de lieux à visiter, nous devions payer jusqu’à 12 fois plus que les locaux. Est-ce que c’est juste quand on considère le prix du visa et l’argent que l’on apporte déjà en payant le prix ordinaire ? En même temps, est-ce que c’est juste que nous ayons assez d’argent pour voyager jusqu’ici alors que la plupart des Vietnamiens ne sortiront jamais de leur pays ? … En tout cas, ces différences d’argent créent souvent des situations inconfortables et désagréables. Cependant, nous ne regrettons pas d’être venus, d’abord parce qu’il est très beau et peut-être aussi parce que, nous attendant au pire, nous avons pu apercevoir le meilleur contrairement au Laos dont nous avions entendu tellement de bien que nous avons été un peu déçus. Comme quoi, il faut se méfier des ouï-dire et ne pas trop se faire des films à l’avance… En arrivant du Laos, nous avons été frappés par certaines différences flagrantes entre ces deux pays voisins. D’abord, les Vietnamiennes portent toutes le pantalon (et non plus le sarong), signe de l’égalité voulue entre hommes et femmes par le système politique communiste. On voit aussi partout le chapeau pointu, quoi que… moins dans le sud. Après le Laos, le Vietnam paraît aussi très peuplé : une foule de vélos et de motos encombre les rues mais aussi les routes qui rallient les villes ; dans les rizières, les femmes comme les hommes s’activent pendant que les enfants pêchent dans les fossés… Nous avont été amusés de remarquer que beaucoup de femmes (surtout les jeunes et plus dans le sud du pays) se couvrent les avant-bras avec de longs gants afin de garder leur peau la plus claire possible : eh oui, ici, le critère de beauté, c’est la blancheur !
En ce qui concerne la communication, nous avons beaucoup moins souffert qu’au Laos et en Thaïlande : l’anglais est assez présent et on nous a même parlé en français quelques fois. Quant à l’espéranto, il nous a vraiment permis de découvrir autrement ce pays à la carapace dur pour un touriste étranger. Nous avons par exemple senti le manque de chaleur des liens entre Vietnamiens du nord et du sud, ainsi que les difficultés que ressentent certains à vivre sous un régime communiste.

CAMBODGE ENCORE !

Petite anecdote sur Angkor. Sur le site se trouvent douze tours jumelles. Nous avons demandé à savoir ce à quoi elle servait et une des réponses fut la suivante : quand il y avait des désaccords entre plusieurs personnes, le roi faisait enfermer chaque personne dans une tour et le premier d’entre eux qui se retrouvait malade était jugé comme perdant car sa maladie était un signe des Dieux. Amusant non !
A Siem Reap, ville proche d’Angkor où nous logions, tous les après-midi il s’est mis fortement à pleuvoir, signe de la Mousson qui approche. Le premier jour, en fin de journée fut l’invasion de crickets. Il y en avait partout et partout les gens en faisaient la mise en bouteille. Grillés, cela est très bon et contient des protéines. Je me suis amusé avec les enfants et les adultes à cette mise en bouteille plastique.