HONDURAS - NICARAGUA - COSTA RICA - EQUATEUR


HONDURAS - NICARAGUA - COSTA RICA

24 AU 29 SEPTEMBRE

Dans notre voyage, nous avons fait des choix de pays. En effet, il est impossible de s’éterniser partout ou bien il faudrait voyager plus de 2 ans... (mais nous ne savons pas si nos parents tiendraient le choc !).

Ainsi, en Amérique Centrale, notre choix s’est porté sur le Guatemala simplement sur les conseils d’autres voyageurs. Et pour rejoindre le Pérou (autre choix arbitraire) étant donné que le Panama est traversé par un canal (qui sépare le Continent Nord Américain de l’Amérique du sud) au sud duquel il existe la jungle Darien, infranchissable en bus, nous devions prendre l’avion.



Mais comme le prix était moitié moins cher au départ du Costa Rica, nous avons décidé d’aller à San José (la capitale) par voie terrestre avant de nous envoler vers l’Equateur, pays voisin du Pérou, moins cher d’accès que celui-ci mais plus sûr que la Colombie (qui aurait été encore plus avantageuse financièrement mais...).

Ainsi un lundi matin nous sommes partis de Guatemala pour arriver le soir en Honduras. Le mardi nous étions au Nicaragua et le mercredi au Costa Rica.

Petits pays qui s’enchaînent comme des perles ou presque. Il nous aura fallu 36 H à l’intérieur de 16 bus locaux en tous genres. Il existe bien des bus de tourisme internationaux (et donc directs !) Avec tout le confort mais…Plus cher et sans intérêt : C’est vrai que nous sommes un peu sauvages et fuyons souvent les autres touristes.

Que retiendrons-nous de ces passages éclairs en Honduras et au Nicaragua : Pas grand chose, mais au moins une envie de découvrir davantage... une autre fois.

Le Nicaragua nous a semblé bien pauvre, très rural avec d’énormes fermes. Managua, sa capitale, ne nous a pas particulièrement séduits. Il en est de même pour Tegucigalpa, la capitale de l’Honduras, où de grandes lettres « Coca-cola » surplombent la montagne comme « Hollywood » à Los Angeles. Dans ces capitales, pas mal de pauvreté, de saleté...

Pour enchaîner Quatre pays en trois jours, il faut passer six frontières, changer quatre fois de monnaie, se renseigner sur les prochains bus.


EQUATEUR

30 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE

Encore un pays de transit... Nous n’y sommes restés que trois jours et avons encore passé beaucoup de temps dans les bus : c’est frustrant mais comme je l’ai déjà écrit, le Pérou nous attendait.

Nous aurons quand même aperçu les paysages grandioses de montagnes tantôt couvertes de forêt verdoyante, tantôt terne et aride ou encore découpées en grandes prairies où nous aurons vu les vaches se faire traire directement sur place sur les coups de six heures du matin.

Les virages et les côtes bien longues et raides n’en finissant pas de se suivre, nous avons donc parcouru les km séparant Guayaquil de Macara (la frontière avec le Pérou ) à très faible allure.

Par la fenêtre du bus, nous aurons aussi entrevu des femmes et des hommes aux cheveux longs, coiffés de chapeaux en feutre et aux vêtements traditionnels souvent noirs ou habillés de manière « quelconque », très occidentalisées. Bof...

L’Equateur a été dolarisé, il y a un an, la monnaie «Sucre » a disparu. Maintenant on paye donc avec des billets verts et le coût de la vie a sensiblement augmenté sans apporter la moindre amélioration pour le peuple même.

A l’heure qu’il est, nous sommes confortablement installés chez des amis espérantistes à Lima, Pérou.

Nous allons bientôt découvrir le Mashu Pichu mais cela sera pour le prochain numéro....


Les passages de frontières :

Les passages de frontières en Amérique Centrale ne sont pas des plus reposants. Il n’est pas rare que les douaniers nous fassent payer des bakchichs, argent qui va directement dans leur popoche.

Nous nous étions déjà fait avoir à l’entrée du Mexique et du Guatemala et avions décidé que la corruption ne passerait plus par nous.

A l’entrée du Honduras, on nous réclame des Lampiras (monnaie du pays) alors que l’entrée pour les Français est gratuite. Les douaniers n’ont même pas un reçu à nous donner. C’est un atout pour nous.

Rachel leur dit qu’elle travaille pour l’état Français et que l’entrée est normalement gratuite pour nous. (Elle n’a pas menti, elle est institutrice dans le public...). Le douanier, n’ayant pas de papier, nous laisse partir... 1-0.

A la sortie du Honduras, par contre, on devra payer. Ici la corruption est organisée, de faux reçus nous attendent. Alors que je négocie avec les douaniers, je leur dis que j’ai besoin de leur nom. Facile il est inscrit sur leur chemise. Je suis prêt à les noter mais mes deux douaniers prennent la poudre d’escampette, vont se cacher dans un bureau et reviennent tranquillement sans leur étiquette. 1-1.

Aux frontières du Nicaragua, les reçus sont réels et il faut payer uniquement en dollars sinon ils rayent les tampons de nos passeports. A cela s’ajoute encore une taxe pour la municipalité, sinon pas le droit de passer.

A l’entrée du Costa Rica, là, juste une taxe de trois dollars pour la municipalité. Enfin..... c’était la dernière frontière... En espérant que ce ne sera pas la même chose en Amérique du sud.

Nous savons bien que les douaniers ne reçoivent pas un gros salaire mais en accumulant les bakchichs, ça doit être pas mal finalement et ce n’est pas normal que l’état ferme les yeux. Nous ne voulions pas jouer le jeu de l’état mais.… Sentiments d’impuissance face à des forces de l’ordre en désordre.


Pour les monnaies :

Nous avons fait du change au noir. Il y a toujours des changeurs aux postes de frontières qui nous attendent avec de grosses liasses de billets. Il vaut mieux être au courant du change avant d’arriver (merci Internet !).

Quetzales (Guatemala), contre Lampiras (Honduras), contre Cordobas (Nicaragua), contre Colones (Costa Rica). Il faut également toujours avoir des dollars dans la poche.


Pour les bus :

Nous avons un guide de voyage qui traite de toute l’Amérique Centrale (en anglais). Cela nous facilite bien les choses. De plus avec ces pays où l’on parle l’espagnol, les demandes de renseignements sont beaucoup plus faciles. C’est vrai que cela est très reposant que de changer de pays sans changer de langue. Ce n’était pas du tout le cas au début de notre voyage.

Nous sommes donc arrivés un mercredi (le 26 septembre plus exactement) à San José (capitale du Costa Rica). Là, nous avons fait encore une fois appel à notre atout Espéranto.

Ainsi, pendant trois jours, nous avons été hébergés dans une famille mi-Russe / mi-Costa Ricaine et avons un peu appris sur ce pays.

Guido nous a entre autres raconté que Liberté, Egalité, Fraternité, les valeurs françaises, ont tant fait rêver la femme d’un des présidents du Costa Rica, qu’elle a réussi à inciter son mari à abandonner les couleurs du drapeau présent dans les autres pays d’Amérique Centrale (bleu clair et blanc) pour adopter celles de la France.

D’ailleurs, ce n’est pas la seule trace de l’influence de la culture française : il y a aussi les baguettes presque aussi bonnes qu’à la maison !

Comme prévu, nous avons donc acheté nos billets d’avion pour l’Equateur, du jour pour le lendemain (pour éviter la hausse des prix à partir de la semaine suivante) et dans 2 avions différents, pour que Rachel puisse profiter d’une offre « jeunes » (150 dollars) impossible sur le vol le moins cher (320 dollars quand même) pour moi. C’est dur d’être presque trentenaire !

Ainsi Rachel a pris un avion qui a fait halte au Panama tandis que moi, j’ai transité par la Colombie. Nous nous sommes bien sûr retrouvés ensuite à Guayaquil, en Equateur, avec seulement deux petites heures de décalage que Rachel a occupée en discutant avec les agents de sécurité de l’aéroport, très sympathiques.