INDONESIE - SINGAPOUR - MALAISIE - THAILANDE
INDONESIE

13 Juillet - 22 Juillet 2001

Nous débarquons après 6 heures d’avion et le survol de l’Australie. Nous sommes suivis par une multitude d’Australiens, planche de surf sous le bras... hé oui, Bali peut faire rêver et maintenant le tourisme y est roi.

Après quelques jours à Bali chez un anglais rencontré au Laos, nous fuyons cette île pour l’île voisine : LOMBOK, pas encore totalement ravagée par le tourisme et les magasins de souvenirs.

Comme pour fêter les 1 ans de voyage (le 15 juillet), nous enchaînons bateau, van, bemo, car et pour finir moto : une sacrée journée ! Nous voilà presque à destination.

Le lendemain, nous prenons un van, arrivons à Sugian, un village perdu, et demandons à être descendus. Le chauffeur est bien étonné, et nous voilà tous les deux sur la plage avec nos sacs à dos.

Pas d’hôtel, ni de touristes en vue. Où dormirons - nous ? Combien de temps resterons - nous là ?...des questions qui, pour l’instant, nous ne nous posons pas.

L’endroit est paradisiaque : la mer, les cocotiers, les coraux à deux brasses, le village de pêcheurs et ses bateaux araignée...



Bientôt l’on vient nous voir et ... nous inviter. Pour communiquer ce n’est pas vraiment facile : deux mots d’anglais, trois mots indonésiens, deux mots landokien...et quelques gestes et mimiques...

Rapidement nous sommes adoptés par ces villageois trop contents d’avoir des étrangers dans le village. On nous trouve un endroit pour loger : chez IBU, une veuve vivant avec son enfant. Il y a de la place chez elle et elle est ravie d’avoir de la compagnie. Elle nous préparera d’ailleurs d’excellents repas...

Nous resterons cinq jours dans ce petit paradis. La maison d’IBU recevra la visite de tout le village. Tout le monde veut nous voir, nous parler : nous prenons des cours d’indonésien à vitesse grand V.



Sugian vit surtout de la pêche et de la récolte du riz. Les gens ne sont pas très riches mais ici ce n’est pas un problème. Chaque soir le village se réunit autour de la télé, qui retrouve ici quelque chose de social - chose qu'elle a perdu en Europe.

Je (David) suis invité à jouer au Takro (foot - volley-ball), qui se joue tous les soirs. Là encore tout le village est au rendez-vous pour voir ce « farang » jouer à ce sport. A chaque fois que je touche la balle ou que je dis un mot indonésien, les gens rigolent, crient, applaudissent. Drôle de sensation que d’être « la star d’un jour ».

A Sugian, nous vivions très simplement : à la bougie, lit à même le sol, douche dans un trou d’eau, W-C en plein air... le strict nécessaire pour vivre et cela nous a amplement suffi.

Nous aurons eu la chance de monter à bord d’un bateau - coque de noix (que l’on a baptisé bateau - araignée à cause de ses flotteurs ) et de pouvoir explorer les fonds marins.



Nous nous rincions l’œil (nos masques prenaient un peu l’eau), tandis que nos amis harponnaient quelques poissons. Pour manger, c’est très simple, il n’y a qu’à se servir. Que de souvenirs, de joie, de sourires nous emporterons de ce petit village... Nous n’oublierons pas son accueil et ses noix de coco offertes à tout va...

Ah Sugian...


SINGAPOUR - MALAISIE – THAILANDE

22 au 28 Juillet 2001

Après notre semaine tranquille au rythme de la vie indonésienne, nous reprenons la route pour un marathon un peu fou.

Nous devons en effet rejoindre Bangkok (en Thaïlande) pour acheter un billet d’avion pour les Etats-Unis car ceux au départ de Singapour coûtent environ 100 dollars de plus. Mais, il nous faut faire vite si on veut atteindre San Francisco avant la fin du mois parce que c’est la haute saison, ce qui signifie que la plupart des vols pas chers sont plus ou moins déjà complets.

Le 22,23 et 24 Juillet, nous enchaînons donc 2h30 d’avion entre Bali et Singapour, 1h de bus jusqu'à Johor Bahru (la ville de Malaisie située juste de l’autre côté du pont frontière), 10 heures de car jusqu'à Penang (notre étape malaisienne du mois de mai), 4 heures de minibus jusqu'à Hat Yai (en Thaïlande) et pour finir, 19 heures de train jusqu'à Bangkok.

Nous vous laissons imaginer notre état de fatigue et les douleurs dans le dos et les fesses, à l’arrivée... Mais, en tout cas, ça se fait !

Après des recherches actives et la visite de quelques agences de voyage, nous abandonnons l’idée d’acheter un billet Tour du monde (très cher pour notre itinéraire) qui nous était passée par la tête.

Même chose pour l’idée d’entrer aux Etats-Unis avec un billet aller et un visa : nous ne sommes pas sûrs que ça fonctionne. Finalement, nous optons pour un aller Bangkok -San Francisco et un billet New York - Londres qui ne nous servira qu’à prouver que nous n’avons pas l’intention de rester définitivement aux Etats-Unis et que nous renverrons dès notre arrivée à San Francisco, pour nous l’annuler et nous faire rembourser. Dieu que c’est compliqué !

Une fois l’affaire réglée, il ne nous reste qu’à profiter de nos derniers jours en Asie.

Une grande page de notre voyage va être tournée : en route pour le Nouveau Monde !


Jacques CHIRAC


Non, nous ne l’avons pas rencontré au cours de notre séjour mais, alors que nous étions encore dans notre petit village de pêcheurs, on nous a proposé de visiter l’école.

Nous avons donc suivi Sapar et Iffendi, nos traducteurs et guides du jour, et une fois arrivés, nous nous sommes vus demander une leçon de français - anglais. Me (Rachel) voilà donc au tableau à écrire
« crayon = pen, sac = bag, etc... »
devant une classe pleine de bouts de choux de 6 - 7 ans. Et tout à coup, l’enseignant me demande : «Comment s’appelle votre président ?».
C’est ainsi que le nom de Jacques CHIRAC se retrouve sur le tableau et bientôt sur le cahier d’une cinquantaine de petits Indonésiens qui s’appliquent pour recopier ce mot bizarre !

Le voyage est décidément plein de surprises...