MEXIQUE
DU 12 AOUT AU 2 SEPTEMBRE
De Tijuana à Guadalaraja :
Pour quitter les Etats - Unis, nous sommes passés par le poste frontière de
Tijuana, sans le moindre contrôle et donc sans tampon sur notre passeport : plus
facile d’en sortir que d’y entrer !
Une fois de plus, nous n’avons pas traîné dans la ville frontière. (Elles sont
généralement sans grand intérêt) et sommes rapidement montés dans un bus pour
Mexicali où nous espérions attraper un train pour continuer vers le sud.
Mais en arrivant à Mexicali (après 2 heures de route serpentant le long de
pentes rocailleuses et agrémentées de quelques cactus surplombant une immense
plaine magnifique !), on nous a appris que les trains ne transportaient plus que
des marchandises, et ce depuis au moins 5 ans !
Nous avons donc dû finir le trajet en bus (pour un prix exorbitant en plus !).
Notre souvenir de cette région restera donc la chaleur, les paysages secs et
quasi désertiques, les « cimetières » de voitures, camions et autres véhicules,
les tacos avalés rapidement le temps des pauses et... nos premières notes de
musique mexicaine.
A Guadalajara, nous avions le numéro de téléphone d’un Français, ami d’un ami
espérantiste, et nous avons ainsi pu découvrir non seulement les lieux
touristiques de la ville mais aussi d’autres petits coins moins connus : le
centre historique au cachet très européen, la musique des groupes de mariachis
qui attendent tous les soirs qu’une famille attablée à une terrasse de
restaurant les embauchent, les fresques murales du palais du gouverneur
représentant la révolution mexicaine et ses grands personnages, les sculptures
« à la Dali » de la place Tapatia, la magnifique haciendas aux cours
intérieures fleuries qu’on a reconverti en magasins de meubles et d’artisanat...
Philippe (notre Français, n’est - ce pas) nous a aussi permis d’entrer en
contact avec tout un groupe de francophones qui se réunit une fois par mois pour
déjeuner chez l’un d’entre eux : contre une présentation de notre tour du monde,
nous avons donc été invités pour un buffet délicieux (il y avait même du pâté à
la Française faite maison !) dans une villa dont la terrasse (et la piscine que
David a bien appréciée aussi) offre une vue imprenable sur le lac de Chapala (et
sur les villas des nombreux riches américains). Le voyage réserve décidément des
situations très variées : de l’hôtel miteux à la magnifique villa....
Mais notre souvenir le plus fort de Guadalajara restera notre rencontre
incroyable au détour d’une rue, David croit reconnaître une silhouette
familière, s’approche et « Ô surprise ! », C’est bien Alain, un ami de la
Roche-sur-yon tout aussi surpris que nous puisqu’il nous croyait en Asie.
DE MEXICO AU CHIAPAS :
Après cette rencontre inattendue et étant donné le coût élevé des bus, nous
avons décidé de suivre l’exemple d’Alain qui circulait depuis plus d’un mois à
travers le pays uniquement en faisant du stop.
Nous avons donc appliqué sa méthode - trouver la dernière station service Pemex
(unique compagnie) de la ville sur la route qui nous intéressait et demander aux
voitures qui nous semblaient sures et, malgré nos 3 pauvres mots d’espagnol, ça
a très bien fonctionné.
Nous avons même rencontré des gens très sympa comme, par exemple, cet ancien
colonel qui nous a offert une bouteille de tequila sortie de dessous son siège !
A Mexico, nous avons logé chez Léonora (une espérantiste), apprécié l’efficacité
du métro, visité le centre historique (la place du Zocalo « squattée » par
différents groupes de manifestants, celle du Templo Mayor où on peut assister à
des danses indiennes, le palais national où les peintures murales de Diego
Rivera représentent l’histoire du pays...) et l’extraordinaire musée
anthropologique (où nous nous sommes glissés dans des groupes de Français pour
écouter le guide...) et bien sûr, nous sommes allés grimper les marches des
pyramides du Soleil et de la Lune sur le site de Teotihuacan.
Mais, grâce aux minibus et coccinelles - taxis verts (signe qu’ils sont
écologiques car ils fonctionnent au gaz), cette ville nous a paru moins polluée
que ce que sa réputation laisse imaginer.
Nous avons ensuite répondu à l’invitation de Léandro et Aurora, frère et sœur
espérantistes qui vivent en famille à Oaxaca : ambiance familiale très
chaleureuse, rencontre avec plein d’autres espérantistes (les élèves d’Aurora)
pour la plupart jeunes (alors que c’est souvent l’inverse), ville paisible mais
pas endormie où les lieux historiques sont très bien conservés et mis en valeur,
visite du site archéologique de Monte Alban avec Gaby comme guide en
espéranto...
Une étape bien agréable en somme, malgré des pluies diluviennes
dues à une tempête sur la côte Atlantique, signe du mois de septembre tout
proche.
De rendez-vous en rendez-vous, nous avons ensuite rejoint Céline (ma voisine du
Bignon) et Julie (une autre copine de Nantes) pour un Week-end plage,
retrouvailles émues, fiesta et ... bain de minuit (auquel les coups de sifflets
et violents projecteurs des surveillants ont mi-fin un peu trop vite à notre
goût !).
Nous avons même pu faire quelques brasses avec de grosses tortues de mer ! Et
le plus incroyable, c’est que pendant notre excursion en barque (pour rejoindre
les tortues), nous avons dû faire une pause au milieu de nulle part en attendant
le retour d’un des « matelots » parce que... notre moteur venait de tomber à
l’eau ! Si, si, c’est vrai ! 5000 dollars au fond du Pacifique et nos
accompagnateurs sont restés très calmes, souriants et détendus ! ...
Mais impatients d’arriver au Guatemala dont on nous avait tant vanté les
mérites, nous sommes rapidement repartis vers le sud : d’abord à San Cristobal
de las casas où les drapeaux vert-blanc-rouge annonçaient déjà la fête de
l’indépendance qui approchait puis à Palenque, pour une promenade dominicale
assez extraordinaire puisque nous étions au beau milieu de ruines mayas
entourées de forêt... Voilà une fin de séjour bien réussie !