Carnet de Route n°2
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JORDANIE (8 août – 15 août) :
Nous avons passé la frontière du Pont Hussein comme une lettre à la poste : un timbre sur le passeport, « Bonjour monsieur l’agent » et… par ici la Jordanie ! Pourtant, David n’a pas pu s’empêcher de s’angoisser (sans aucune raison). Il n’aurait pas dû voir « Midnight Express » 2 mois plus tôt.

A peine sortie du poste frontière, nous avons été accueilli par un « Welcome to Jordan » et nous avons embarqué dans un taxi alors que nous nous étions promis de faire du stop. Aucune voiture ne passant par la frontière et ne connaissant pas les lieux, nous avons préféré assurer et prendre ce taxi climatisé.

Par contre vu que nous avions négocié assez durement le prix, notre chauffeur s’est rapidement debarassé de nous et nous a refourgué à un de ses copains qui ne parlait pas un mot français et anglais mais qui allait à Jerash, dans sa vieille vanette non climatisée. Une fois arrivés dans cette ville, nous avons pas mal galéré pour trouver un lieu où planter notre tente et nous nous sommes finalement retrouvé 15 kms plus loin dans un hôtel, genre VVF.

En fait, nous pensions partir directement pour Amman, la capitale de la Jordanie, mais lorsque nous avons appris qu’il y avait un festival de musique à Jerash, nous avons décidé de profiter de l’occasion et nous avons bien fait car cette ville possède une cité antique remarquablement conservée.

Nous nous sommes donc baladés entre des ruines et églises byzantines, de magnifiques théâtres romains et des rangées de colonnes grecques. Si Rachel pouvait remonter le temps, elle choisirait d’ailleurs sûrement d’ atterir dans ce lieu aux alentours du quatrième siècle avant JC. C’est tellement fascinant d’imaginer la vie dans un univers aussi grandiose !

En plus, grâce au festival, nous avons pu voir cette cité de nuit : c’était un peu magique de marcher au clair de lune sur les pavés du cardo maximus (la rue principale de la cité, encadrée de colonnes sur toute sa longueur)… Sans parler du plaisir de voir les gradins de l’amphithéâtre bondés de Jordaniens surexités !

Remarquez, heureusement qu’il y avait du spectacle dans le public parce que sur scène, c’était plutôt moyen : nous qui nous faisions une joie d’écouter de la musique arabe toute une soirée, nous avons été rapidement lassés et dégoûtés par la médiocrité de la sono (une petit pensée pour Matthieu, frère de Rachel et « ingénieur du son »).

Après cette étape culturelle, nous avons passé quelques jours à Amman, ville sans charme (bon d’accord, il y a un très bel amphithéâtre mais c’est un peu juste !) où 1, 3 millions d’habitants s’activent. Les femmes y portent toutes le voile et souvent, ont n’aperçoit que leurs yeux. Certaines sont même habillées en noir de la tête au pied, portent des gants et ont les yeux cachés par un voile noir. Nous nous demandons comment elles peuvent supporter cela (dans les deux sens bien sûr).

Les tenus des hommes, elles, sont plus variées mais beaucoup sont habillés « à la Arafat ». Amman aura quand même permis à Rachel de faire son baptême de narguilé, voici ses impressions : « Ouais, bof…ça n’a vraiment rien de transcendant. En plus, on sent à peine le goût de pomme ! ».

Pour rejoindre Aqaba, port d’où nous pouvions quitter la Jordanie en direction de l’Egypte, nous sommes passés par Madaba (ville réputée pour ses mosaïques), Pétra et le Wadi Rum.

En fait, nous sommes venus en Jordanie presque uniquement pour Pétra et nous n’avons pas été déçus du détour.

« Voir Pétra et mourir… » Comment vous expliquer ?…

D’abord nous nous sommes trouvés au pied de gigantesques blocs de rochers, de montagnes dont   la roche offrait un dégradé de couleurs qui allait de l’ocre jaune au bleu avec une dominante rose aux nuances merveilleuses.

Pétra est d’ailleurs appelée «  la ville rose » (rien à voir avec Toulouse). Nous avons ensuite marché dans des gorges étroites et nous avons dû gravir au moins 2000 marches et en descendre autant ( pas bête ! ).
 

Eh oui, Pétra est un site qui se mérite !
 

Nous avons ainsi laissé nos regards errer sur les vagues que formaient les couleurs dans la roche et nous avons admirer des merveilles architecturales comme le monastère El Deir et le Khazneh (ou trésor). Ce sont de gigantesques bâtisses de 45m de haut que les hommes ont taillé directement dans la roche il y a quelques 2000 ans.

Le Wadi Rum, lui, nous a séduit aussi pour ses couleurs mais plus encore pour l’accueil bédouin. Nous sommes en effet arrivés aux portes de ce désert au moment où le soleil faisait briller les gros blocs de roche rouge plantés dans le sable clair et nous avons ensuite passé la soirée et la nuit sous une tente en compagnie d’une veille femme bédouine et de chèvres.

La soirée s’est déroulée tranquillement autour d’un feu de brindilles où chauffait le thé que notre hôtesse au sourire édenté nous servait par petit verre tout en riant de bon cœur. Levés à 6h le lendemain matin (c’est pire que pour le boulot ! ), nous avons profité de la fraîcheur pour fouler le sable du désert avant que les jeeps de touristes ne viennent troubler son silence.

Nous avons passé les derniers jour de Jordanie, à Aqaba sur les bords de la mer rouge. Sieste, thé bédouin coulant à flot, plongée au-dessus des coraux et parmi les poissons multicolores. Que demander de plus !

d'autant plus que nous avons été choyé par une bande de jeunes bédouins qui étaient ravis de pouvoir parler avec des français (en anglais bien sûr). Nous avons passé de grandes soirées sur la plage et dormi avec eux dans cet hôtel mille étoiles à 2 pas de la mer…A suivre.
 

Ce que l’on retiendra de la Jordanie
 

PETRA :

L’accueil jordanien : Avec les bédouins pas de problème, on à l’impression qu’il y a toujours du thé sur le feu. Nous avons pu parler avec eux, l’anglais aidant.

Par contre ce fut plus difficile à Jerash et à Amman où les « Welcome » fusent de tous les côtés, mais malheureusement ce mot anglais est presque le seul qu’ils connaissent.

Frustration, il va falloir se mettre à apprendre l’arabe. Nous avons connu une mésaventure avec un certain Mahmoud profitant de la réputation des jordaniens pour leur accueil, pour nous soutirer de l’argent. Mauvais moment à oublier mais qui nous servira de leçon.

Les galères de Rachel : Tout d’abord, elle perd une dent, où du moins un plomb. Pourtant nous avions bien été chez le dentiste avant de partir histoire de ne pas connaître les tenailles dans un pays quelconque. Heureusement, nous avons trouvé un bon dentiste avec matériel et tout. La réparation a eu lieu dans de bonne condition.

La MGEN devrait recevoir prochainement la feuille de remboursement. Petit hic, Rachel n’ose pas trop manger du côté de cette dent. Après la dent, le genou, et oui on nous avait prévenu qu’il y avait des oursins dans la mer rouge, Rachel en a chatouillé un avec le genou. Ça fait un peu mal mais ce n’était pas très grave. Un peu d’eau bouillante et le mal était parti.

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