Carnet de Route n°7
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DELHI, INDE

15/12/2000,

Namaste (bonjour en hindi)

Comment ca va chez vous ? Et Noel, ca se prepare !
Nous, depuis notre dernier message (1er novembre a Tehran, en IRAN) nous  avons parcouru pas mal de kilometres a travers l'IRAN et le PAKISTAN et Rachel a fete ses 25 ans. Dans ces deux derniers pays, nous avons ete tres souvent heberges par des esperantistes et nous n'avons pas vu
l'ombre d'un seul terroriste dont nous parle la television. En fait, les Iraniens et les Pakistanais sont aussi accueillants les uns que les autres et ils adorent faire decouvrir leur pays aux etrangers (Vous devriez venir faire un tour !) ou passer des heures a discuter devant un petit the.

Nous serons restes un mois en IRAN et seulement cinq jours au PAKISTAN (Quel dommage !) : eh oui, il faut bien faire des choix ! Nous n'avons QUE deux ans devant nous...

Cote frontieres, toujours pas de probleme. Juste une petite fouille de nos sacs a dos entre le PAKISTAN et l'INDE : il fallait bien que ca nous arrive un jour ou l'autre !

Depuis le 28 novembre, nous sommes tombes sous le charme de l'INDE...

D'abord le Temple d'Or d'Amritsar ou nous avons partage les repas des pelerins Sikhs sur un fond de musique sacre... Au debut, c'est un peu etrange de se retrouver assis sur le sol au milieu d'une centaine de personnes et de voir la nourriture sortir d'un seau... mais des les premieres bouchees, on ne regrette rien!



Ensuite, apres 12h de train (pour faire 400km), bien installes sur nos couchettes, nous avons rejoind Rishikesh (capitale mondiale du yoga) ou nous nous sommes inities au yoga et nous avons aussi fait du rafting sur le Gange (fleuve sacre en INDE) !

Nous venons de quitter des amis francais, habitant Almora : repas a la provencale, air frais et vue sur l'Himalaya... Dans trois jours, la famille de Rachel debarque a Dehli pour passer avec nous les fetes de fin d'annee au Rajasthan.

Nous devrions ensuite rester en INDE deux mois de plus avant de nous rendre au NEPAL...

Joyeux Noel ! et a bientot.




FIN DU SEJOUR EN INDE

(raconté par David)

Nous vous avions laissé à Udaipur où nous avions l’intention de venir en aide aux victimes du tremblement de terre. Nous vous parlerons de ce sujet un peu plus loin dans le récit.

A Udaipur, nous avons été contraint de rester une semaine de plus car je me suis bloqué le dos. Un faux mouvement et me voilà cloué au lit. Je n’en ai pas perdu totalement mon temps et j’ai pu me plonger dans l’autobiographie de Gandhi et dans le Coran. C’est aussi une partie du voyage que de lire, de comprendre avec plus d’approfondissement ce qui nous entoure.

De son côté, Rachel est retournée dans une école d’un petit village perdu au milieu de nul part.

Nous y avions été tous les deux auparavant et en étions tombés sous le charme. Nous avions été introduit dans le village par les instituteurs et avions été accueilli par les villageois. C’était la première fois que des occidentaux venaient dans leur village. Nous avons pu voir les maisons où famille et animaux cohabitent.

De nombreuses bouses de buffles sèchent partout dans le village : c’est un des combustibles.

Dans ce village, ni eau, ni électricité, ni téléphone, ce qui n’empêchent pas les villageois de garder le sourire. Leur vie est dure mais ils savent en apprécier les bons côtés et ne pas s’apitoyer sur leur sort.

AGRA

 

Allez en Inde sans voir le TAJ MAHAL semblait être pour nous une bêtise. Le TAJ MAHAL est un splendide palais fait de marbre édifié par un Maradja pour servir de tombe à sa femme.

Une des histoires racontée est que le Maradja a fait assassiner la femme de l’architecte pour qu’il éprouve la même peine que lui.

Le petit hic, oui car il y a un hic, le prix pour le TAJ MAHAL était au mois de septembre de 15 F en semaine et gratuit le vendredi mais du jour au lendemain le prix est passé à 150 F. Nous avons donc opté pour y aller un vendredi mais lorsque nous sommes arrivés nous avons constaté que maintenant le vendredi était le jour de fermeture.

Il y a eu quelques manifestations de touristes et de gérants d’hôtel ou de petit magasin. En effet, les routards comme nous se font de plus en plus rare à AGRA et magasins et hôtels ferment les uns après les autres.

Le TAJ MAHAL ne devient accessible que pour les touristes en voyage organisé qui ne restent pas sur AGRA. Volonté de l’état que de voir disparaître les routards en Inde ?(le prix du visa et de la plupart des monuments a considérablement augmenté).

Devant cette augmentation injustifiée nous avons donc boycotté ce monument mais l’avons tout de même admiré de la terrasse d’un hôtel.

Les commerçants, les rickshaws sont particulièrement oppressant à AGRA. Les enfants réclament sans arrêt de l’argent ou du chocolat, habitués à ce que les touristes leur donne quelque chose. Nous nous n’avons pas voulu rentrer dans ce jeu où l’occidental distribue sans compter, si bien que les enfants nous ont traité de singe et j’ai même reçu une pierre.

AGRA fut pour nous une bien mauvaise halte.

 





VARANASI

 

La ville qui s’appelait autrefois BENARES, la ville où passe le Gange sacré. La ville des nombreux Ghats et des crémations.

Nous avons passé beaucoup de temps assis sur les Ghâts à observer la vie sur les bords du Gange : les hindous prenant leur bain quotidien, buvant une gorgée d’eau, les femmes lavant leur linge, et d’autres leur vaiselle, les enfants jouant au cricket ou au billes, les Sadhus parfois tout nus recouvert de suie fumant leur shilom, les mariés allant faire de petit tour de barque en famille…

Il y a plein de vie au bord du Gange et a côté de cela, il y a aussi la mort : 200 personnes sont incinérés sur les bords du Gange tous les jours. Nous avons pu voir quelques crémations. Nous pensions que cela serait difficile à voir mais nullement en fait.

Les corps sont recouverts de tissu brillant et de nombreux morceaux de bois les recouvrent.

Il y a tout un cérémonial : Le corps est d’abord plongé dans Le Gange , le bûcher est allumé par 5 côtés (les 5 éléments) par un membre de la famille qui doit se raser le crâne. Le feu provient d’un feu éternel donné par Shiva. Une fois que bois et corps sont consumer, on jette le tout dans le Gange. Autour des crémations, il y a un véritable commerce du bois, la famille achète le bois en fonction du poids.





 

A Varanasi, nous avons fait la rencontre d’AKAZ, un petit enfant de 8 ans , orphelin vivant seul sur les Ghâts.

Cet enfant nous a subjugué et nous ne revenons pas encore de cette rencontre. AKAZ qui veut dire ciel en Hindi nous vraiment donné des leçons de sagesse.

Nous avons passé la soirée ensemble. Il ne devait même pas avoir 3 F sur lui et pourtant a notre grande surprise il nous a fait des cadeaux (collier, encens) et a même voulu nous payer du thé et quand un tiers a payé à sa place, il en était très triste. Cet enfant n’avait rien mais ne demandait rien.

Il savait qu’il pouvait récupérer quelques rupees par jour et qu’ainsi il pouvait manger. Il vivait au jour le jour et si on lui donnait davantage d’argent, il le redistribuait.

Bien des adultes auraient des choses à apprendre à son contact. Le soir nous avons mangé ensemble. Il ne voulait que du riz. Bien tard, nous nous sommes quittés, notre petit ange est parti allé se coucher on ne sait où, libre et non malheureux.

Nous de notre côté, nous pension à lui à ce que nous pouvions faire pour lui, lui qui ne demandait rien.

Je porte toujours autour du cou le collier d’AKAZ et lorsque je le touche, je repense à lui. Pour nous ce fut la plus belle rencontre de ce voyage.

 

 

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